Le hérisson

L’ami des jardiniers

Bien connu du jardinier, le hérisson est un animal très utile et plein de mystères. Avec ses piquants, il est impossible de le confondre avec un autre animal. Il fait partie entière de la biodiversité et de la chaîne alimentaire. Il est donc important de ne pas utiliser d’anti-limaces qui risque de l’empoisonner. L’hiver, nos amis les hérissons ont besoin de trouver abri et nourriture avant la grosse période de froid. C’est le poids du hérisson qui va définir ses chances de survivre à l’hiver.  L’été, ils ont surtout besoin d’eau. L’Abeille vous recommande le site du Hameau des hérissons pour trouver plein de bons conseils : nourriture, protection, abri, soins…

http://www.hameaudesherissons.fr/index.php?id_page=index.php

herisson

Et pour ceux qui veulent en savoir vraiment plus, voici des informations tirées notamment du livre « Le hérisson d’Europe » de Philippe Jourde.

Alimentation :

Le hérisson est un animal carnivore dont le régime se compose d’une grande variété d’invertébrés, d’insectes. Avec une nette dominance pour les coléoptères (larve ou adulte), les chenilles et les vers de terre, le hérisson est également amateur de limace, viande faisandée, carabe, mille-pattes toxique pour la majorité des autres espèces, escargot petit-gris, larves de tipule, loche rouge, hannetons, bousiers, araignées, papillons nocturnes, scarabées (bousiers, cétoines, hannetons) charançons, lucanidés, perce-oreilles/forficules, fourmis, mouches, grillons, courtilières, criquets, sauterelles, libellules…
Quand il en rencontre, le hérisson mange aussi des œufs, fruits, baies, serpents, lézards, batraciens et rongeurs.
Par son goût immodéré pour les déprédateurs des cultures, le hérisson est le meilleur allié du jardinier. Encourager la présence de l’animal dans un potager peut éviter bien des dépenses en produits phytosanitaires dangereux. Si 2 hérissons passent par votre jardin chaque nuit et y prélèvent chacun un quart de ses besoins journaliers, ce sont alors en une saison plus de 8,4kg de limaces, escargots, larves et insectes en tous genres qui auront été éliminés de la façon la plus biologique qui soit. Un animal adulte fait 2 à 3 pleins d’estomac par nuit.

Capacités :

En plus d’avoir une ouïe fine, le hérisson perçoit les ultrasons. Cette faculté lui ouvre les portes d’un monde rempli d’alléchantes stridulations d’orthoptères, de ténus frottements de chitines de coléoptères, de grignotements fugaces de larves dévorant les racines des herbes.
L’odorat est manifestement le sens le plus utilisé si ce n’est le plus développé du hérisson. En chasse, il inspecte son environnement en reniflant bruyamment. Régulièrement, il s’immobilise, truffe pointée vers les étoiles pour humer l’atmosphère. Les proies semblent essentiellement repérées à l’odeur bien que le bruit puisse jouer un rôle important notamment dans la capture des coléoptères se déplaçant dans la litière de feuilles ou des insectes volants ayant des difficultés à prendre leur envol après leur métamorphose (tipules, papillons nocturnes, hannetons)
Le hérisson nage bien et est capable de traverser de larges rivières. C’est un nageur de vitesse et non un nageur de fond. Les noyades sont cependant une des causes de mortalité importantes et la plupart sont vraisemblablement dues à la difficulté qu’éprouvent les hérissons à trouver des pentes suffisamment douces pour pouvoir sortir de l’eau.

Habitat :

Les nids d’hiver. Les matériaux utilisés sont des feuilles d’arbres et d’arbustes, des graminées, de la mousse, des branches. Le hérisson forme un tas. Quand la masse est suffisante, il y pénètre et tourne sur lui-même pour former une petite chambre. La construction peut se faire en une nuit si les matériaux de construction sont abondants. Le nid d’hiver est une structure volumineuse de 30 à 60cm de diamètre construite au sol. Les parois sont épaisses d’environ 20 cm et construites de couches de feuilles compactées et stratifiées. Le nid est imperméable à la pluie. Il offre une excellente isolation thermique et une grande inertie de température. Il se situe en général dans des haies et des boisements, au cœur de ronciers, sous des tas de bois, sous des touffes d’herbe, dans des massifs d’orties ou encore contre une bûche. La plupart des animaux changent de nid durant l’hiver. L’activité de construction est maximale en novembre. Durant l’hibernation, la solitude est généralement de mise.

Les nids d’été. Plus un gîte qu’un nid car s’il peut être constitué de feuilles sèches ou de graminées, il peut s’agir d’abris naturels tels que des anfractuosités rocheuses, des trous sous des souches, des tas de branches ou de bûches, voire des terriers, mais aussi sous des tôles ondulés, sous des bâches, dans des tas de bottes de paille. Les nids d’été sont majoritairement dans des endroits abrités, difficile d’accès et ils sont généralement peu visibles, indiscernables. Les mâles changent de nid en moyenne une fois tous les trois jours alors que les femelles ne déménagent qu’une fois tous les dix jours.

Activités :
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’année du hérisson se divise en deux grandes phases qui sont la période d’hibernation et la période d’activité.

L’hibernation est une stratégie adaptative développée pour faire face à des modifications défavorables de leur environnement. Elle est un moyen de résister à un climat défavorable et à une pénurie alimentaire. La période de léthargie varie en fonction des conditions environnementales, de l’état de santé de chaque individu et de son sexe. Pour passer la mauvaise saison, le hérisson constitue durant sa phase d’activité, les réserves énergétiques (graisse) qui vont lui permettre de survivre dans des conditions de vie ralentie où toutes les fonctions vitales sont mises en dormance, ralenties autant que faire se peut, ce qui se traduit par une complète immobilité et une modification de la chimie corporelle. Durant l’hibernation, la consommation d’énergie d’un hérisson ne représente que 1-2% de celle d’un hérisson actif. A partir du moment où la recherche de proies coûte plus d’énergie qu’elle n’en rapporte, il est plus rentable d’entrer en hibernation. Mais ce processus n’est encore qu’imparfaitement connu. En hibernation, le cœur ne bat que 5 fois par minute, la respiration alterne des phases de 40-50 respirations en 3-5 minutes et des phases d’apnée de 56 minutes en moyenne. C’est le nid qui assure la régulation thermique. Sa construction doit donc être particulièrement soignée car, sans isolation performante, pas d’hibernation possible. Durant l’hiver, un hérisson perd entre 20 et 40% de son poids, parfois jusqu’à la moitié. Le coût énergétique des phases de réveil est important puisqu’une journée d’éveil correspond à sept jours de torpeur.

En période d’activité, l’animal passe 75% de son temps au nid où il dort, prends soin de lui et s’accorde parfois un bain de soleil à l’entrée de son abri. Les hérissons dorment couchés sur le côté. Ce sont des animaux crépusculaires et nocturnes. La grande majorité de ses proies ne sortent que la nuit. La recherche de nourriture constitue l’essentiel de son activité nocturne, notamment en déplacements. De nuit, il renifle sans cesse, éternue parfois, grogne ou couine ponctuellement. En se déplaçant, il fait généralement un bruit que peu d’autres animaux de son gabarit osent émettre. Les hérissons ont besoin de se remplir au moins deux fois leur estomac durant la nuit pour satisfaire leurs besoins. Zones d’activité : pelouses et prairies basses (chasse facile), zones de lisière, haies, bords de bois. Les hérissons ne défendent pas de territoire particulier. La majorité des jardins sont visités par plusieurs individus. Le cheminement nocturne d’un hérisson est une maraude lente et sinueuse durant laquelle il recherche toute source de nourriture éventuelle. Entre deux terrains de chasse, les parcours sont plus directs et plus rapides.
En période de reproduction, les mâles consacrent plus de temps aux déplacements que les femelles. Le hérisson est un marcheur. Les déplacements moyens des mâles sont de 1.2-2km, et des femelles de 0.9-1.2km. Le reste du temps est constitué de pauses d’interactions sociales ou de soins corporels. Bien des comportements des hérissons demeurent mystérieux. C’est par exemple le cas du comportement d’autolubrification qui, bien que d’observation assez aisée, demeure encore largement mystérieux. Le hérisson se met à mâchonner et sécrète une grande quantité de salive que l’action de la langue transforme en une écume blanche. Il étale cette mousse sur les piquants de ses flancs en contorsions qui lui permettent même d’atteindre le milieu du dos.

La reproduction

La maturité sexuelle n’est atteinte en général qu’à l’âge de deux ans. Durant la période de recherche des femelles, les mâles ont une activité importante qui se traduit par une perte de poids. Les préludes à l’accouplement consistent en une joute bruyante : grognements, soufflements puissants et enchaînés, éternuements, bousculades du groin. L’olfaction semble jouer un rôle important durant la formation des couples. Après l’accouplement, le couple se sépare généralement. Beaucoup d’accouplements ne se traduisent pas par des fécondations. Au cours d’une saison les H des deux sexes ont plusieurs partenaires.
La gestation est en moyenne de 35 jours (31 à 39 jours). Les mises bas s’étalent sur une période entre avril et octobre. Les naissances d’environ 4 à 5 petits se produisent dans un nid spécialement conçu. Les femelles sont extrêmement sensibles aux dérangements à cette période! Dès la venue au monde, la mère nettoie son bébé à coups de langue. Elle positionne délicatement ses petits pour leur première tétée. Les bébés rose pâle naissent nus et aveugles. Ils mesurent environ 70mm et pèsent entre 8 et 25g. Ils sont entièrement dépendants de leur mère. Elle les stimule pour les faire uriner et déféquer. Classiquement, un bébé meurt avant la sortie du nid. Les premiers piquants dépigmentés percent la peau quelques minutes à peine après la venue au monde. Les premiers piquants bruns percent 36 à 60 heures après la naissance et submergent rapidement les blancs. Après six semaines, ces piquants de moindre taille sont à leur tour remplacés progressivement par des piquants identiques à ceux des adultes. Les bébés ouvrent les yeux à l’âge de deux semaines. Leur peau dorsale est devenue sombre. La fourrure commence à pousser sur le museau et les moustaches sont déjà longues. La hérissonne peut allaiter ses jeunes pendant 8 semaines. Âgés de 3 à 4 semaines, les jeunes s’aventurent hors du nid. Ils sont pourvus de dents de lait et commencent à goûter les premiers aliments solides (à partir de 3-4 mois, les dents de lait sont remplacées progressivement par la dentition adulte qui ne sera complète qu’à un an). Ils accompagnent leur mère sur ses terrains de chasse. Dans ses pérégrinations, elle conduit un petit train de bébés qui avancent à la queue leu leu. Ils découvrent le monde et apprennent à reconnaître les proies. Puis une dizaine de jours plus tard, les jeunes s’émancipent et partent vivre leur vie de leur côté. La période d’émancipation est cruciale pour les jeunes hérissons. Inexpérimentés, ils découvrent un monde parfois hostile et doivent faire face à de multiples dangers.

Espérance de vie :

Environ la moitié des hérissons n’atteint pas l’âge d’un an. La moyenne d’âge dans la nature est de 2 ans. Seuls quatre hérissons sur mille atteignent l’âge de 7 ans et un sur dix mille atteint 10 ans.

Dangers :

Les aléas climatiques rendent parfois leur survie difficile en limitant la ressource alimentaire, mais les hérissons subissent bien d’autres menaces : maladies, infections parasitaires, prédateurs. Si les réserves de graisse sont insuffisantes pour atteindre le printemps, les hérissons peuvent mourir de faim. Durant la période d’hibernation, ils sont sans défense par rapport aux inondations, au froid, aux dérangements, voire à la destruction de leur nid.
Les maladies : comme tous les animaux, les hérissons sont la proie d’infections bactériennes ou virales : salmonellose, leptospirose, toxoplasmose, tuberculose, ornithose, yersiniose, rage, herpès, paramyxovirose…
Les parasites : là encore, comme tous les animaux, les hérissons hébergent un important cortège de parasites internes et externes : vers nématodes, cestodes, trématodes, acanthocéphales, sporozoaires, mycoses (teigne du hérisson), acariens, vers endoparasites, puces du hérisson, tiques, myiases (les mouches pondent des grappes d’œufs à proximité de plaies, de lésions, autour des yeux, du nez, des oreilles et l’infestation par les asticots est généralement mortelle à court terme)
Les prédateurs : certains prédateurs chassent activement le hérissons, comme le grand-duc d’Europe ou le blaireau. Afin d’éviter la confrontation avec le blaireau, de nombreux hérissons fréquentent les zones urbanisées. Les jeunes au nid peuvent être menacés par les sangliers ou les fouines, par exemple. D’autres animaux consomment les abondants cadavres routiers plus par opportunité que par chasse proprement dite. Par jeu, par curiosité ou par instinct de chasse, les grands chiens peuvent blesser ou tuer les hérissons.

Menaces et causes de mortalité d’origine humaine :

Les naturalistes considèrent que les populations de hérissons déclinent. L’activité humaine influe vraisemblablement de façon très néfaste sur l’espèce.
L’altération des milieux naturels : les pâturages disparaissent et les animaux d’élevage qui pâturent encore à l’air libre sont désormais vermifugés avec des molécules qui empoisonnent leurs déjections et font disparaître tout un tas d’insectes coprophages et de vers de terre si recherchés par les hérissons. L’essentiel de l’élevage se fait désormais en stabulation et les surfaces en prairies diminuent. Les hérissons des campagnes perdent ainsi leur principal habitat de chasse. Des milliers de tonnes de produits toxiques sont déversées dans les campagnes sous forme de pesticides, réduisant d’autant la disponibilité de proies. La disparition de surfaces en jachère, les parcelles de plus en plus grandes et la disparition des haies font que le hérisson n’a plus ni lieu ni matériaux pour bâtir son nid. Le développement de l’urbanisation engendre collisions routières, noyades, blessures par outils de jardinage et empoisonnements. En perdant les voies de communication et de déplacement qui lui permettaient de rencontrer de nouveaux partenaires et de recoloniser les lieux désertés , les populations de hérissons se retrouvent confinées et les isolats de hérissons dont la mortalité excède la natalité sont donc voués à disparaître. L’absence d’échange entre les populations constitue une menace parce qu’elle limite le brassage génétique et donc fragilise les noyaux isolés. Les endroits favorables aux hérissons où l’espèce a disparu ne peuvent être recolonisés que dans la mesure où une population se situe à une distance inférieure aux capacités de dispersions maximales des hérissonnes.
Les routes françaises couvrent 3 fois plus de territoire que les réserves naturelles. Pour le hérisson, cela signifie : perte directe d’habitat, pollution et accroissement de la mortalité. Face aux voitures, les hérissons adoptent deux attitudes : ils courent pour regagner le bas-côté ou ils se mettent en boule. Les hérissons risquent donc de mourir d’écrasement ou de collision directe avec les véhicules dont le bas de caisse est surbaissé. La mortalité est estimée à presque un hérisson par km. Les collisions routières ne sont pas les seuls risques causés par la proximité des routes. Les déchets jetés par les conducteurs, l’utilisation d’herbicides le long des voies, les noyades dans les bassins d’orage bâchés peuvent avoir un effet cumulatif. Le broyage systématique des bords de route notamment des ronciers détruit énormément de nids avec leurs occupants.
La chimie : l’empoisonnement par des traitements chimiques est une des principales causes de mortalité. L’étude de cadavres révèle des concentrations de PCB, de DDT, de PBDE mais aussi du HCB, HCH, DDD, du dieldrine et divers métaux lourds (plomb, mercure, cadmium) Seuls 5g de métaldéhyde, un mollucide, suffisent à atteindre une dose létale ou sublétale chez le hérisson. Le méthiocarbe est un pesticide qui détruit les limaces, les carabes, les larves de tipules, les chenilles, les perce-oreilles et les mille-pattes, proies importantes des hérissons. L’effet de la molécule est le même qu’il s’agisse d’une ingestion directe ou indirecte par l’intermédiaire d’une proie contaminée. La toxine est extrêmement dangereuse. Pour un chien, par exemple, la dose létale est estimée à 21-25mg/kg.
Dans le jardin : de très nombreux hérissons qui ont établi leur nid d’hiver dans un tas de feuilles se font malheureusement empaler à coups de fourche ou brûler durant leur sommeil. Il est préférable de ne pas déplacer des tas de feuilles ou de bois au cœur de l’hiver et de vérifier l’éventuelle présence d’un animal auparavant. Les noyades dans les piscines et les mares d’agrément représentent une des causes de mortalité. Les bordures abruptes et les revêtements glissants des bâches ne permettent pas aux animaux de reprendre pied sur la terre ferme. Une simple planchette ou un grillage amovible posé sur les bords d’une piscine peut sauver la vie de hérissons trop téméraires. Les hérissons se prennent souvent dans les filets abandonnés, s’emmêlent et peuvent rester coincés : filets de protection de végétaux, filets de transport de fruits ou légumes, filets de tennis. Les faucheuses à disque ou à fils, les tondeuses, les coupe-bordures mutilent chaque année de nombreux hérissons. Boîte de conserve, gobelet en plastique, canalisations, conduits, regards de gouttière peuvent également causer leur mort car une fois entré le hérisson ne parvient pas à s’extraire. Il est donc préférable d’obturer d’un petit grillage par exemple les canalisations.

Statut légal :

Le hérisson d’Europe fait partie des espèces protégées depuis 1981. Il est interdit de détruire, mutiler, capturer, perturber intentionnellement des animaux dans le milieu naturel. Il est aussi interdit de détruire, altérer ou dégrader des sites de reproduction et ses aires de repos.

Que faire quand on trouve un hérisson blessé ou malade ?

Un hérisson blessé, malade ou affaibli n’a souvent que peu de chance de survivre seul dans la nature. Ces animaux peuvent être acheminés vers un centre de soins. Le hérisson étant une espèce protégée, il est indispensable de prévenir de votre démarche le centre de destination. La capture de l’animal doit se faire avec douceur. Il est préférable de porter des gants pour éviter tout risque de contamination réciproque. L’animal doit être placé dans un petit carton perforé de quelques trous pour permettre une bonne aération. L’ajout d’un linge propre permettra au hérisson de se caler durant le déplacement.

Ce que vous pouvez faire à votre niveau pour améliorer leur quotidien :

La présence d’eau et de nourriture peut rendre votre jardin plus attractif. Rien ne vaut le tas de compost sur lequel on dispose les déchets verts et les restes alimentaires. Les hérissons apprécient la nourriture fournie mais ne s’en contentent jamais. Le nourrissage peut être décisif à l’automne ou en début d’hiver pour les jeunes dont les réserves de graisse ne sont pas suffisantes. La nourriture pour chat et chien est appréciée et convient très bien, mais il faut absolument proscrire le lait qui leur provoque des diarrhées. Une gamelle d’eau fera le bonheur des hérissons mais aussi des oiseaux, notamment en période de sécheresse.
Construire un gîte à hérisson, rien de plus simple ! Les gîtes les plus simples sont parfois les meilleurs. Ainsi, une simple planche posée en biais contre un mur, à l’abri d’un buisson peut former un gîte. L’isolation sera meilleure si une autre planche posée sur des tasseaux isole le gîte du sol. Idéalement, l’ouverture ne doit pas excéder de beaucoup la taille d’une main ouverte. Une petite cabane en bois peut-être construite et recouverte de résidus de tonte, d’un tas de feuilles mortes ou de bûches. Il est possible de diviser partiellement la boîte par une cloison pour améliorer les performances isolantes du gîte et pour ainsi servir de site d’hibernation. Les hérissons n’aimant pas l’humidité, il est possible d’installer une petite bâche plastique de protection contre la pluie. Ce type d’aménagement peut être disposé dans un recoin du jardin laissé sauvage, sous un abri de jardin, sous un buisson, dans une haie ou dans un tas de bois. Pour éviter de compromettre la survie des animaux, la présence de hérissons dans les gîtes ne doit pas être vérifiée surtout en période d’hibernation ou de reproduction. En période d’activité, faites le test de la branchette : il suffit de déposer le soir une tige sèche de plante en travers de l’entrée du gîte. Si le matin suivant la branchette a été déplacée, le gîte est occupé !

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